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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 10:27

Vtt-port-de-Rat-2012--195-_1280x1024_30.jpg

Ci-dessous la trace GPS: bandeau-gps.com.gif

De tous temps, les Pyrénées ont formé une barrière naturelle que seuls les marchands parvinrent à aplanir.

 

Mais Haute Ariège et Andorre partagent le privilège d’abriter les montagnes les moins connues et les plus sauvages des pyrénées.

 

L’itinéraire du Port de Rat, aujourd’hui un des itinéraires classique du randonneur, a été sélectionné pour faire revivre légendes, histoires et épopées des premiers montagnards, des voyages « tras los montes » de ces populations agro-pastorales.

 

 « voyager dans ces montagnes, c’était voyager dans le temps encore plus que dans l’espace », écrivait Isabelle Sandy au début du 20ème siècle.

 

Alors, laissez vous entraîner au fil de ces sentiers jamais oubliés, au fond de ces vallées et monts admirables, mais si peu populaires que Henry Russel s’en indigna en 1872 : « sur mille touristes de Luchon ou de Cauterets, pas dix donnent une heure aux cimes neigeuses, aux lacs, aux cascades d’Ariège ».

 

Faites comme lui, sentez l’Ariège et l’Andorre, respirez les comme un bouquet de fleurs sauvages, et venez emprunter sportivement ce large sentier de l’amitié et de bon voisinage, il nous conduira tous à notre propre découverte.

 

Alors partons à la découverte !

 

Après une nuit de repos, dans l’agréable (mais quand même bruyant) camping de la « Borda d’Asalonga », tout proche du Riu del Valira del Nort, qui roule avec bruit ses eaux transparentes, nous, nous dirigeons vers l’entrée du camping, car aujourd’hui samedi 21 juillet, c’est le jour du départ

 

7h50, nous sommes 6 représentants du Lauragais et du sabarthès en attente de l’heure de départ. On est impatients et on se décide enfin à partir. Un dernier regard sur la conque d’Ordino, fraîche, sans bruits, déjà toute inondée de lumière, et sur les montagnes de la Massana, sillonnées de nombreux ravins boisés. Et nous quittons la paroisse encore endormie.

 

Rapidement nos yeux se rivent sur le proche horizon montagneux.

A partir d’Asalonga, le chemin (GR.11, boulevard bien balisé) grimpe en suivant le cours du Valira. La vallée continue à rester étroite, le fond est occupé par diverses cultures et aussi par des prairies et quelques parcelles de tabac. Le Valira coule au milieu, de façon tranquille, un peu comme les rivières de la plaine.

 

Nous traversons la Cortinada par ses ruelles pavées de granit, y découvrons la petite église d'un pur style roman dédiée à Sant Marti, et toujours par le bucolique chemin tout en croisant les anciennes moulines à fer et à grains nous arrivons à Llorts.  Ce même lieu accueille au sein de sa montagne d’importantes mines de fer qui aujourd’hui se visitent.

 

Après avoir côtoyé les champs de tabac, les sources thermales et imprimer la trace de nos roues sur cette terre qui par endroits pleure le fluide rouge ferrugineux de ses entrailles nous atteignons le village de El Serrat à 1565 m d’altitude. Il est le dernier village Andorran situé sur notre périple.

 

A partir de là, les maigres prairies disputent leur place à la roche et à la forêt. C’est là que le Riu de Tristania et le Riu del Rialb se rejoignent pour former le Valira del Nort.

C’est aussi, à partir de là que les hostilités commencent. Nous remontons donc le cours du Tristania à travers un large piste au milieu d’une forêt de pins.

Le sentier bouseux prend du dénivelé et la haute montagne est odorante. La pente s’élève rapidement, et on débute une première série de poussage de nos montures.

La haut, bien la haut, apparaît un anneau en équilibre couvert de rouille et empreint d’ésotérisme. C’est par cette porte céleste abandonné là par quel géant à nos descendants, qu’à 2300 m s’ouvre Arcalis, la station de ski en plein essor.

 

Après un rude passage/poussage  au cœur d’une piste rouge, le parking de la station se dévoile à nous. En avant pour la suprême montée, la frontière est toute proche. Et cet entre les troupeaux  de vaches et de chevaux que nous progressons avant de croiser la sente étroite qui va nous conduire au point culminant de cette escapade : le Port de Rat à 2539 m. Celui-ci perce la montagne, en fond de vallée du Vicdessos comme une pointe de fer.

 

C’est un passage transfrontalier depuis des temps immémoriaux, fréquenté d’abord par les seuls bergers, colporteurs, contrebandiers et douaniers et plus récemment par les randonneurs.

 

Mais, peu de VTT doivent emprunter ce passage réputé montagne, qui d’ailleurs jusqu’au port s’effectue à côté du vélo. Comme d’ailleurs un partie de la descente côté Ariège, jusqu’à la première jasse herbeuse. Et, en ce jour le soleil reste très discret et c’est dans la brume sommitale que nous basculons vers le barrage de Soulcem et les chemins de la vallée de Marc.

 

… La suite au retour d’une autre escapade et un grand merci à nos amis du Lauragais pour avoir partagé à nos côtés ces quelques moments de folie !

La vidéo de cette escapade bientôt en ligne !
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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 09:00

DERNIERES  INFOS

 

Pour l’instant nous sommes 6 au départ d’Ordino.

La météo devrait être favorable, avec un léger risque d’averse localisée, donc prévoir un coupe pluie, sachant que le passage du Port est classé « haute montagne ».

 

RDV : Camping « Borda d’Asalonga » proche d’Ordino, le vendredi entre 19h –20h00.

Départ : Samedi 21 juillet à 8h00 précises (RDV 7h45 pour les retardataires).

Horaire de passage au Port de Rat estimé entre 11h00 et 12h00, si la météo reste de la partie ! RDV aux non « contrebandiers » sur le coup de 12h00 sur les pentes Ariégeoises du Port de Rat pour un retour commun.

 

Sachez aussi que ce même samedi 21 juillet (et 22 juillet), se déroule au pied du barrage de Soulcem, sur le site exceptionnel du « Pla de l’Isard » la fête à la montagne… donc festif avec beaucoup de monde (vide grenier et marché artisanal, apéro concert, mounjetado, bal, feu d’artifice au dessus des eaux du lac de Soulcem.

 

Bonne préparation à tous.

 

Ci-dessous, la proposition de vttayres partant de la vallée du Vicdessos pour venir à notre rencontre :

 

Bonjour à tous les courageux vttistes du week-end.

Pour ceux qui seraient intéressés, je propose de constituer un groupe qui irait à la rencontre de ces  "contrebandiers " originaux et valeureux !

Départ  de Tarascon , passage par Gourbit - col de Lastris – Lapège, puis direction Suc & Sentenac - Auzat , et en route pour Soulcem, par exemple !

Mais, on peut aussi se rejoindre à Lapège, à Auzat, où à Marc également, afin d’étoffer le groupe  ... tous les chemins mènent à Soulcem !!   

Steph d’Ugnac  ( me contacter )  billy.stephane@neuf.fr 

 

 

 

 

 

Actuellement une dizaine de valeureux préparent cette formidable traversée Pyrénéenne en VTT. De la haute Ariège, du  Pays de Foix, du Lauragais et même un participant espagnol de Madrid doivent se donner RDV pour ce long périple « Tras los Montes » le W-E du 21 - 22 juillet  prochain.

 

QUESTION :

Si, le côté logistique se met en place, nous vous demandons d’envisager la possibilité de basculer la date de départ au dimanche 22 juillet au lieu du samedi 21 juillet, sachant que certains travaillent tard le vendredi et d’autres (qui voudraient venir) le samedi matin.

Veuillez vous exprimer rapidement sur ce sujet. Sinon, nous conservons la date et les conditions déjà définies.

 

 

Pour Info de dernière minute , un VTTayre (qui reste anonyme pour l'instant), et qui ne peut faire  le déplacement en Andorre, partira depuis Auzat via Marc - Soulcem - Port  de Rat, à la rencontre de ceux qui viennent par Arcalis. C'est une option  pour ceux qui auraient la difficulté de se rendre en Andorre !

 

Bien sportivement

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 09:59

2012-4753.JPG  Chers amis VTTayres la date est enfin fixée au samedi 21 juillet au départ du camping d'ASALONGA (1,5 km d'Ordino). Bien entendu, cette traversée s'effectuera que  si la météo est de la partie, sinon parcours plus réduit dans la vallée d'Ordino !

Le départ aura lieu à 8h00 précises, donc RDV au camping à 7h45 !

Nous précisons qu'il faut 1h30 de trajet depuis Tarascon jusqu'à Ordino !

 

Pour ceux qui veulent faire une nuit au camping, veuillez nous préciser vos horaires de départ le vendredi soir et le nombre, pour faire la réservation (tarif groupe).

 

    VOIR CI-DESSOUS LE LIEN DU DIAPORAMA (clic sur link, la photo ou sur diaporama)

link

 A travers la vaste chaîne des Pyrénées, existent des sentiers ou cols, plus ou moins périlleux, désignés sous le nom de Port, servant de passage entre la France, l’Andorre et l’Espagne.

 

En Ariège, une multitude de ports font communiquer avec ses deux pays. « les ports, ces prétendus passages, qui dit-on, ouvrent le grand mur, d’après Marcailhou d’Aymeric, sont d’effroyables casse-cou où six mois de l’année, ni le mulet, ni l’homme ne se hasarderait ».

 

Dans le haut Vicdessos, centre d’excursion obligé, à l’extrême fond de la vallée de Soulcem, le département de l’Ariège projette en Andorre et en Espagne une pointe en fer de lance qui perce en plusieurs endroits la montagne. L’un de ceux-ci est le Port de Rat ou d’Ordino pour les Ariégeois ou bien d’Auzat pour les gens d’Ordino.

 

Il permet ces passages transfrontaliers depuis un temps immémorial, fréquenté seulement par les bergers, colporteurs, les contrebandiers et les douaniers (même encore aujourd’hui).

 

Le Port de Rat s’ouvre à 2 540 au pied des pics du Médécourbe et de la Rouge au pied duquel on voi l’étang de la Soucarrane et vers le nord-ouest les dominant tous le vénérable Montcalm et ses 3077 , à la découverte sportive et à la randonnée bucolique.

 

Autrefois, les muletiers qui vont par cette voie ordinaire (12h05 de temps entre Ordino-Auzat) adressent cette question à ceux qui en viennent : Le Port est-il bon ?. Cela signifiait : le vent, la neige, les rochers ne risquent-ils pas de nous engloutir ? 

 

Aujourd’hui, si le Port de Rat est beaucoup moins fréquenté du point de vue commercial, il se prête à d’autres échanges, rencontres et découvertes, quelles soient à caractère sportif ou touristique.

 

Et de là nous est venue l’idée de vous proposer, au cœur du pays des Orris, à l’ombre des plus grands 3 000 m …  la traversée VTT Ordino – Auzat - Tarascon sur Ariège.

  

Date : Week-end du 21 juillet 2012 

Parcours : Ordino – Auzat      =   50 km et 1 300 m positif – 1 800 m négatif

          Auzat – Tarascon =  16 km par la route , soit par le chemin des Nobits 

Hébergement : la veille de la traversée au camping de la Borda d’Asalonga à 2 km d’Ordino.

 

Attention : ce parcours, typé montagne, sera long avec des pentes à fort pourcentage, quasi-exclusivement sur chemins, sentiers de montagne , parfois accidentés et pour cadre les Pyrénées Andorranes et Ariégeoises.

 

Alors, vous amis VTTAYRES, vous fidèles lecteurs et autres sportifs, laissez-vous entraîner au fil de ces sentiers jamais oubliés, au fond de ces vallées et monts admirables et  venez emprunter ce  sentier de l’amitié et de bon voisinage. Il nous conduira tous à notre propre découverte

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 08:22

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L’activité de nos Vttayres en chute libre… que nenni !

Le vtt n’est point suspendu depuis longtemps et les chaussures trail comptent déjà plusieurs dizaines de kilomètres. Mais il vrai que le groupe s’est sensiblement réduit avec le départ du Babichon pour le Pérou, de Gui d’Arnave pour la région parisienne, de jack de Chalabre pour l’Aquitaine… Revenez les VIEUX !

 

Aussi, suite à une préparation VTT spécifique sur des parcours « habituels »(déjà relatées dans ces pages) et quelques sorties trail, une fine équipe de VTTayres se préparent à prendre le départ de la seconde édition du Raid Tarascon Evasion qui aura lieu ce prochain samedi 26 mai au départ de Tarascon.

 

La fine équipe : Beber09 et Steph d’Ugnac seront donc les valeureux représentants de l’esprit Vttayres. L’importante préparation au propulseur préhistorique dans le massif de la Lesse (grotte de Niaux) et les séances de musculation (pour l’activité nautique) devraient payer !

 

Alors, tous les amis Vttayres vous souhaitent de prendre un énorme plaisir et d’arriver au bout de vos espérances. ur des parcourzs "habituels", voici qu'une

 http://www.challengeabsolu.com/mapage/index.html

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 12:35

A travers la vaste chaîne des Pyrénées, existent des sentiers ou cols, plus ou moins périlleux, désignés sous le nom de Port, servant de passage entre la France, l’Andorre et l’Espagne.

 

En Ariège, une multitude de ports font communiquer avec ses deux pays. « les ports, ces prétendus passages, qui dit-on, ouvrent le grand mur, d’après Marcailhou d’Aymeric, sont d’effroyables casse-cou où six mois de l’année, ni le mulet, ni l’homme ne se hasarderait ».

 

Dans le haut Vicdessos, centre d’excursion obligé, à l’extrême fond de la vallée de Soulcem, le département de l’Ariège projette en Andorre et en Espagne une pointe en fer de lance qui perce en plusieurs endroits la montagne. L’un de ceux-ci est le Port du rat ou d’Ordino pour les Ariègeois ou bien d’Auzat pour les gens d’Ordino.

 

Il permet ces passages transfrontaliers depuis un temps immémorial, fréquenté seulement par les bergers, colporteurs, les contrebandiers et les douaniers (même encore aujourd’hui).

 

Le Port du Rat s’ouvre à 2 540 au pied des pics du Médécourbe et de la Rouge au pied duquel on voi l’étang de la Soucarrane et vers le nord-ouest les dominant tous le vénérable Montcalm et ses 3077 , à la découverte sportive et à la randonnée bucolique.

 

Autrefois, les muletiers qui vont par cette voie ordinaire (12h05 de temps entre Ordino-Auzat) adressent cette question à ceux qui en viennent : Le Port est-il bon ?. Cela signifiait : le vent, la neige, les rochers ne risquent-ils pas de nous engloutir ?

 

Aujourd’hui, si le Port de Rat est beaucoup moins fréquenté du point de vue commercial, il se prête à d’autres échanges, rencontres et découvertes, quelles soient à caractère sportif ou touristique.

 

Et de là nous est venue l’idée de vous proposer, au cœur du pays des Orris, à l’ombre des plus grands 3 000 m … la traversée VTT Ordino – Tarascon sur Ariège.

 

Date : Week-end du 14 - 17 juillet 2011 (Reste à fixer la date)

Parcours : Ordino – Auzat      =   50 km et 1 300 m positif – 1 800 m négatif

             Auzat – Tarascon =  16 km par la route , soit par le chemin des Nobits

Hébergement : la veille de la traversée au camping de la Borda d’Asalonga à 2 km d’Ordino.

 

Attention : ce parcours typé montagne sera long avec des pentes à fort pourcentage, quasi-exclusivement sur chemins, sentiers de montagne et parfois accidentés et aura pour cadre les Pyrénées Andorranes et Ariégeoise.

 

Alors, vous amis VTTAYRES, vous fidèles lecteurs et autres sportifs, laissez-vous entraîner au fil de ces sentiers jamais oubliés, au fond de ces vallées et monts admirables et venez emprunter ce  sentier de l’amitié et de bon voisinage. Il nous conduira tous à notre propre découverte.

 

Copie-de-Parcours-Port-du-r.jpg

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 10:00

Encore une fois ...!

 

Soit la période n'est pas favorable à ce genre de périple,

Soit ces grandes escapades ne séduisent pas ... plus,

Soit ...

Enfin encore une fois, faute de participants (sauf 2) nous annulons la traversée Ordino - Auzat Tarascon prévue le WE du 24/25 juillet.

Cette traversée est reportée à l'automne (superbe saison pour faire aussi du vtt de montagne), ce qui permettra de récupérer certains d'entre-vous.

 

 

 

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 09:50

Samedi 3 octobre, rendez-vous à Tarascon pour Beber09 et Rovi à 7h00 précises, puis direction le Couserans. Jacques qui vient de Saint-Gaudens doit nous attendre pour remonter la vallée du Biros. Après avoir abandonné un véhicule au cœur du village de Bordes sur Lez, nous voilà tous les trois embarqués vers le Col de la Core à 1395 m d’altitude.

La journée s’annonce des plus belles, la température est idéale et la magie des lieux augmente encore plus le plaisir de partir.

Les premiers rayons de soleil commencent à peine à inonder le col lorsque nous débutons la longue descente (12 km) sur le GR10, vers la vallée du Salat et Couflens de Betmajou.

C’est assurément une belle descente, mais un rien technique. Après le charmant gîte d’étape d’Esbints, le GR10 retrouve une portion de bitume avant de basculer vers le ruisseau d’Esbints et de le traverser rive droite. Après un petit poussage forcé, nous remontons vers le gîte d’étape de Aunat et le col de l’Oule (soit 150 m +) avant de redescendre vers la RD3. A partir de ce point nous allons remonter par la route jusqu’à Couflens, soit 8 km et 250 m +.

Couflens sera le point de départ de la grosse ascension de la journée avec 1600 m+ jusqu’au port d’Aula.

Cette ascension, que nous avons déjà vécu en octobre 2008 avec Rovi et Beber09 est une première pour notre ami Jacou de Chalabre. Aussi, elle est amplement décrite dans un précédent article.
http://vttayres.over-blog.com/article-23468172.html

La seule différence vient de Dame météo, bien plus favorable cette année, avec chaleur et ciel bleu, donc énormément d’arrêts pour des prises de vues. Même pas de vent sur la crête frontière !

La descente sur nos traces de 2008 sera plus rapide, même si par endroits il faut poser pied à terre. Beber, notre traceur, remarque que la trace à été énormément téléchargé depuis l’année dernière, en effet le parcours est jalonné de traces de pneus de VDM (vélo de montagne).

Nous voilà sans aucun encombre au contact de la Noguera Pallaressa, au cœur de la vallée de Bonabé. Il nous faut ensuite remonter les 8k500 de piste  4x4 jusqu’à Montgarri. Les quelques montées plus ou moins longues et cassantes n’entament aucunement notre plaisir de pédaler. Nous avons pris un peu de retard sur les prévisions horaires, mais qu’importe puisque nous nous sommes déjà en vue du clocher du sanctuaire de la Mair de Diu de Montgarri.

Il y a bien du monde cette année au refugi dels amics de Montgarri !

Il est plein nous annonce Kim le maître des lieux. C’est vraiment le lieu idéal afin de récupérer de cette longue étape de 50 km tras los montes. Demain, sera un autre jour !









Diaporama jour 1 : Col de la Core - Couflens - Port d'Aula - Montgarri (Réfugi del amics)

 



Diaporama jour 2 : Montgarri - Port d'Urets - Eylie - Sentein - Bordes sur Lez.


Dimanche 4 octobre, lever 7h30 et après un copieux petit déjeuner, nous voilà en route pour la seconde étape de ce long périple « tras los montes » Montgarri – Bordes sur Lez par le Port d’Urets.

 

Décidément la météo est encore de la partie et la fraîcheur du matin est même appréciable.

Après avoir traversé les beaux et doux paysages de haute montagne entre Montgarri et le Plan de Beret (parking de la station de Baqueira Béret) , un petite portion de bitume nous conduit vers un chemin qui file en descente vers le village de Bagergues.


La vallée d'Unhola, "el rio rojo"
La piste au nord du village est fréquentée ce jour par de nombreux quads et 4x4. C’est aussi le début de la grosse ascension de la journée. Progressivement nous découvrons la vallée du « rio rojo » et ses richesses minérales.

Depuis Bagergues, le village le plus haut du Val d’Aran à 1419 m, il nous  faudra avaler 11000 m positifs jusqu’au port d’Urets ! Aussi, la gestion de l’effort est importante et nous décidons un arrêt chaque heure pour s’alimenter et faire quelques photos de ces formidables paysages.

Si, cette piste qui remonte rive gauche le ruisseau Unhola, reste cyclable, elle recèle aussi quelques raidillons assez surprenants par leur fort pourcentage.

 

Au passage du Salt dels Calhaux nous découvrons une bruyante cascade qui déverse son contenu dans une autre cascade jusqu’au sol.

 

De couleur rouge des mines de fer qui colorent le dit ruisseau, la terre devient elle, peu à peu cendrée, voir noire, à l’approche du sentier (côte 2.050 m.) en balcon qui doit nous mener vers le lac de Montolieu (ou Montoliu).

 

Quelques poussages s’imposent dans des passages très délicats et au fort dévers. 

Nous profitons de la vue superbe sur le massif de la Maladetta avec l’Aneto qui se découvre tout au fond bien à l’Ouest.

Cette montée, en direction du lac de Montolieu, va laisser des traces dans les organismes. Aussi, lorsque celui-ci se dessine enfin à nos yeux , lové au pied de l’imposant Pic du Maubermé. Bien moins connu que le Mont Valier, le Maubermé est le point culminant du Couserans avec ses 2880 mètres.

 

C’est que du plaisir d’être arrivé en ce lieu empreint d’une beauté automnale, mais aussi une impression de victoire en découvrant le fameux  port d’Urets juché à 2512 m d’altitude.


La montagne de feraille - Mines de Montolieu (montoliu) - Urets

Cette fois-ci nous reprenons notre ascension dans les pierriers et autres chaos de pierres. La progression est parfois difficile… voir très difficile avec des chaussures de vélo ! Dailleurs, cela ne
sera que poussage et portage jusqu’à Urets.

Le passage au cœur du champ d’exploitation des anciennes mines de Montolieu - Urets est assez surprenant par le nombre de vestiges en ruines (bâtiments, wagonnets, rails, déblais, structures métalliques rouillées ..) et par toutes les entrées de galeries encore ouvertes sur le flanc de la montagne. Cette montagne de ferraille fait partie d’un patrimoine industriel ancien et témoigne d'un chapitre important de l'histoire sociale et économique des Pyrénées de la fin 19ème début 20ème .

C’est dans ce cadre chargé d’histoire que nous foulons les pentes abruptes sans abandonner nos vélos, parfois encombrants.

A l’altitude de 2500 mètres, au niveau de la station de travail des ouvriers-paysans des mines, c’est sur l’emplacement de l’ancienne voie ferrée type Decauville de 60 centimètres  que nous progressons maintenant en direction d’Urets.

A plusieurs reprises nous passons à l’intérieur de petits tunnels comme devaient le faire autrefois les mulets tractant les lourds wagonnets en fer.

Enfin, le port d’Urets côté espagnol est vaincu !

 

Ce sera la dernière ascension pour aujourd’hui et nous pouvons alors apercevoir avec satisfaction le chemin parcouru depuis l’étang de Montolieu.
Après la remontée de la vallée d’Horcalh et le surprenant cheminement minier jusqu’au Port d’Urets , la descente vers le bocard de concassage d’Eylie marque le retour côté français.


 Le port d'Urets
: une descente vtt de folie !

Mais, avant d’entamer cette descente d’anthologie découvrons la nouvelle cabane en bois, recouverte de pierres sèches, posée sur la frontière Arano-Ariègeoise.

Construite, lors des 20 ans de la Fédération pastorale de l’Ariège, elle fût héliportée sur l’emplacement d’une ancienne cabane de mineurs. Elle s’inspire agréablement des orris ancestraux que nous connaissons dans la vallée de Vicdessos. Elle est destinée aux bergers et aux randonneurs des deux versants.

Le col frontière offre une vue imprenable sous un immense ciel bleu. Mais trêve de discussions, là bas, au fond le barrage d’Urets niché au fond de la combe du même nom nous invite à la descente.

 

Mais quelle descente … de folie ! 1600 m de dénivelé négatif avec les premiers 200 mètres par un chemin taillé dans la paroi verticale. Il y a même des mains courantes pour les moins intrépides.

S’il reste assez large pour un randonneur, sachez que la moindre faute en VDM (vélo de montagne)ne pardonne pas, et c’est le grand envol assuré pour d’autres… cieux. Aussi, nous avançons d’un pas prudent. Rovi part en éclaireur, non sans une certaine émotion, afin de prendre des clichés en action de ses amis dans cette descente de folie.

 

Dans cette section du parcours l’on découvre d’imposants vestiges, de l’ancien téléphérique modèle Etcheverry installé en 1897 qui descendait le minerai jusqu’aux stations de lavage de la Plagne, proche d’Eylie.

Après ce passage assez vertigineux, d'autres, très pierreux et cassants, la pente s’adoucit en abordant la combe verdoyante. Le sentier réserve tout le long des pièges et reste technique à souhait. Pendant une brève section le parcours est relativement plat à l’approche du barrage d’Urets.

 Mais, une fois celui-ci traversé cela repart de plus belle dans une section difficile (profondes ornières), avec énormément de portage. Vers la côte 1300-1350 m, le sentier retrouve une allure plus roulante malgré les pierres humides et les bouses des bovins, puis, la pente s’adoucie au contact de la belle hêtraie. Après quelques belles épingles (attention à la vitesse) voilà que la piste qui conduit aux mines du Bentaillou nous accueille un peu comme une délivrance.

En effet, c’est une descente vraiment cassante ! sans parler de la partie haute qui n’est pas vraiment roulante.

Les pentes douces versant espagnol contrastent énormément avec les parois abruptes du versant français, aussi, un bon niveau en VDM et surtout en descente est requis sous peine de gros pépins.

 

  Enfin, nous traversons le bocard d’Eylie, au fin fond de la vallée du Biros, lieu de convergence et de concassage du minerai qui descendait jadis de plusieurs endroits de la montagne par câbles et dos de mulets : Bentaillou, Urets, Montolliu…

 

Il nous reste plus qu’à regagner le village des Bordes sur Lez … par la route y récupérer une voiture et remonter le second véhicule laissé la veille au col de la Core. La boucle est bouclée.

 

Fin d’un périple de deux jours empreints de fraternité, de bonheur, de plaisir des yeux et d’énormément d’efforts !

 

   Amis, Bernard et Jacques … c’est plus de notre âge ! Même, si c’est une façon de découvrir des paysages de montagne variés et superbes, ainsi qu’un patrimoine industriel minier impressionnant et émouvant…

 

 … la descente du Port de Salau est bien plus belle.

 
Un grand merci à nos amis du Refuge de Montgarri et en particulier KIM et sa compagne, pour leur attention et prestation.

Encore des photos avec le diaporama de Jacques :

 
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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 17:39

Après notre parcours RAID ci-dessous le descriptif sportif et historique de notre dernière GRANDE sortie, ainsi que trace et le diaporama (photos de Beber09).







 

7h00, au carrefour de plusieurs vallées, la vieille cité des Taruskes lovée autour de son verrou glaciaire semble encore endormie. Véritable porte des montagnes, Tarascon capitale du Haut Sabarthès nous accueille pour ce raid à vélo.

 Sur cette place, qui porte le nom de la célèbre famille Garrigou, entourée de ses anciens couverts, de ses deux églises dominées par la tour ronde du Castella,  nous sommes 4 Vttayres à prendre le départ pour une longue sortie de vtt au cœur de l’histoire des Hommes.

Notre parcours va nous conduire sur les traces du cheminement du mythique trésor de l’église cathare au milieu des terrasses de culture, au pied des falaises calcaires, dans des gorges profondes, de plateau en vallées ou en balcon sur la corniche. Cet itinéraire, parfois exigeant, va nous faire évoluer dans des paysages magnifiques et toujours changeant, caractéristiques des richesses cachées de la Haute Ariège.

 

7h30, il est l'heure de partir, et nous n’avons pas assez le temps d’évoquer la riche histoire médiévale de Tarascon ainsi que son passé préhistorique. En direction de la Haute Ariège, nous contournons la grande tour carré de l’église Saint-Michel (maintenant disparue) et laissons derrière nous la porte fortifiée dite du Mazel Vieil ou d’Espagne. La petite route en balcon au-dessus de la rivière nous fait découvrir les faubourgs sur la rive gauche.

La météo reste stable malgré les nuages qui accrochent sur le Cap de la Lesse tout proche. Cette montagne au carrefour des vallées de l’Ariège et du Vicdessos qui recèle en son cœur un vaste réseau de galeries souterraines (grottes de Niaux, de Sabart et de Lombrives).

 

La route nous conduit  sans difficulté à Ussat-les-Bains et son grand parc thermal (480m). Les anciens thermes de Fraxines font face aux ruines des thermes Sainte-Suzanne sur la rive gauche. L’on aperçoit aussi plus haut l’entrée de la vaste grotte de Lombrives qui comporte de nombreuses légendes dont celle d’avoir accueilli en sons sein le trésor de Montségur. Une vallée perpendiculaire s’ouvre sur notre gauche pour nous faire découvrir le petit village d’Ornolac (rattaché à celui d’ussat les Bains). Nous abandonnons la piste herbeuse afin de remonter vers le barry d’en Bas d’Ornolac. Nous distinguons l’entrée de plusieurs grottes dont la plus connue sous le vocable spoulga de l’Horte.

 

Toujours rive droite de l’Ariège nous poursuivons notre périple vers le majestueux Quié de Sinsat. Rive droite se dessine les contours de la vaste  enceinte des Spoulgas de Bouan, véritable château troglodyte qui surveille l’ensemble de la vallée. Après quelques passages en surplomb rocheux sur la rivière nous parvenons sous les parois impressionnantes du Quié calcaire qui accueille de nombreuses voies d’escalades. Au pont de Sinsat nous empruntons la petite route sur 2k500 jusqu’à Verdun. Au passage sur notre gauche en hauteur se découvre la spoulga de Verdun qui aurait peut-être accueilli le mythique trésor de l’église cathare.  Ce parcours bucolique nous conduit sous les ombrages de la place de la belle église romane de Verdun au pied du massif calcaire du rocher de la Mirouge et du ruisseau des Moulines.

 

Eglise Saint-Blaise

Construite au Xième siècle, cette église présente un plan basilical à trois absides ouvertes sur trois nefs voûtées. Le chevet rappelle fortement le décor « lombard » qui compose le premier art roman méridional, acheminé jusqu’en Catalogne au Xième siècle par les maçons italiens. En 1875, alors que les eaux faisaient 71 victimes et détruisaient le village, seule l’église résista. Malgré différent travaux, elle reste un merveilleux témoignage de l’art roman

 

Nous quittons Verdun par le chemin d’Enflourens qui surplombe les dernières habitations du quartier des vignes. Le chemin se transforme en une large piste. Nous nous dirigeons vers le promontoire rocheux où subsistent quelques ruines dites du Pech Saint-Pierre. Celles-ci se trouvent au dessus du village d’Albiès à 842 m et dominent la vallée de l’Ariège.

Pech Saint-Pierre

.Ce lieu connut en fait son apogée au Moyen Âge. En effet, à cette époque se trouvait ici le village de Pech-Saint-Pierre, construit autour de son église paroissiale, patronnée par l’abbaye de Lagrasse jusqu’au XIVème siècle. Mais l’année 1358 marque la dernière trace écrite prouvant la présence de l’église et donc du village. Suite à l’abandon du village par ses habitants qui préférèrent s’installer au pied de la montagne à l’endroit de l’actuel village d’Albiès, le lieu servit encore quelque temps de refuge aux ermites.

 

Au croisement de Fourmentax nous laissons le sentier qui monte et court à flanc de versant vers le col Darques (732m). L’on découvre en partie basse l’ancien chemin minier ouvert récemment par les habitants de Verdun et d’Albiès.  La piste herbeuse laisse place au bitume au niveau du cimetière d’Albiès. La météo clémente jusqu’alors s’annonce de nouveau orageuse et il faut se couvrir contre la pluie. A droite de l’église nous descendons vers la rive droite de l’Ariège. Avant le pont, la piste qui longe la rivière nous conduit après le passage à niveau au village de Vèbre. Par la D420 nous arrivons à Urs (610m). La pluie vient de cesser et par une troué nuageuse apparaît un coin de ciel bleu. Notre parcours passe entre les ruines de l’ancienne forge et le château.

Château d’Urs

Situées sur un double promontoire nommé « castel Bieil » face au Quié d’Urs, les ruines du château d’Urs ont une forme particulière. Le premier rocher, le plus proche de l’église, a une forme ronde et est légèrement moins élevé que le second, duquel il est séparé par une échancrure. Il est entouré d’une vaste  enceinte qui mesure 80 cm d’épaisseur et suit parfaitement la topographie de la falaise. Dans cette partie de l’enceinte, du côté opposé au village, se trouve une belle porte gothique qui laisse supposer que le bâtiment castral en ruine correspond plutôt à une fortification plus récente que celles construites au XI et XII ème siècle.

La rue se transforme rapidement en piste herbeuse. A l’intersection, nous laissons le chemin qui remonte à gauche du ruisseau du Gérul vers Axiat et prenons le sentier à droite qui file vers une ancienne carrière sous l’ancien château de Lordat. La piste glisse doucement jusqu'à Garanou. Les habitants de ce petit village rivalisent tous au plus beau embellissement floral. Les soleil fait sa véritable apparition et éclaire le beau lavoir qui se trouve sur notre passage. Cette portion bitume au dessus du village est entrecoupée par l’ancien chemin qui mène à Vernaux. Nous décidons de quitter la route et de poursuivre sur le chemin malgré quelques rampes sévères. Apparaît la belle église de vernaux située à mi-chemin entre Garanou et Vernaux.

 

L’église de Vernaux

L’église Sainte-Marthe date de la fin du XIème siècle. Elle est construite en tuf, pierre  fréquemment utilisée dans l’élévation d’édifices religieux et civils. Son plan présente une nef à vaisseau unique ouverte sur une abside et deux absidioles disposées perpendiculairement qui donnent au chevet une forme tréflée. Classée monument historique en 1910, la toiture a été abaissée en 1966 afin de lui rendre son allure d’origine.

 

Nous traversons le village de Vernaux sous un beau soleil en direction de Lordat et son puissant château qui surveille la vallée de l’Ariège. Puis dans un coude de la route se découvre le chemin de St-Hérac sur la soulane de Luzenac. Ce superbe sentier qui, à flanc de montagne longe des champs en terrasse et passe sous le câble transporteur de l’usine de talc de Luzenac, bien visible en contrebas. Bientôt apparaît à la vue le clocher caractéristique de l’église romane d’Unac. Sans difficulté le chemin débouche sur la route qui conduit à l’entrée sud d’Unac. Nous prenons 200 m à droite puis de suite à gauche en direction du petit pont qui enjambe le ruisseau de Caussou.

 

L’église d’Unac

Second ouvrage fortifié du Lordadais (après le château de Lordat), l’église d’Unac fut élevée à la fin du XI ème siècle. Bâtiment à la fois ecclésial et fortifié, elle dépendait de l’abbaye de Saint-Volusien de Foix et en montrait sa puissance. De l’édifice primitif subsistent une partie de la nef et surtout le très beau clocher , à baies géminées, apparenté aux clocher andorrans. Le plus remarquable de l’église d’unac reste sa décoration sculptée. Les trois fenêtres de l’abside sont entourées de billettes, dents-de-scie, rosaces et étoiles alors que leurs chapiteaux s’ornent de motifs végétaux, le tout exécuté en marbre. Ces sculptures placent l’église d’unac au meilleur niveau de l’art roman .méridional.

 

 

Après avoir traversé le pont nous suivrons la piste à droite qui monte doucement en quelques lacets à une intersection. Là  le chemin de gauche s’impose à nous. Ce petit chemin à l’ombre des bois de hêtres part à flanc de versant. Il file tout d’abord vers le ruisseau de Maleich que l’on passe à gué, puis, après un petit col marqué par un croix en fer forgé, se rapprochant du lit du ruisseau de Caussou, serpente jusqu’au hameau de Savenac.

Il fait grand beau mais nous constatons que la météo reste instable car le taux d’humidité est fort important. Il reste aussi de nombreuses traces de l’orage ravageur de la veille. En effet d’important amas de grêlons se trouvent sur notre passage et puis la végétation à énormément souffert.

 

Après une halte à la belle fontaine afin de refaire le plein en eau bien fraîche, l’on reprend la route jusqu’au village de Caussou (870 m).

Au départ du village de Caussou, la longue ascension au col de Marmare (1361 m) va nous faire remonter dans le temps, à l’époque où ce passage permettait une liaison relativement sûre entre les terres languedociennes et la haute vallée de l’Ariège.

Nous voilà au départ de la longue portion de poussage de notre périple. Le chemin du col de Marmare d’abord raide s’adoucit vers la fin de l’ascension sur un sentier bien large.  Arrivé au col nous profitons de faire une halte casse-croûte avant d’entamer la bascule dans l’enclave du Pays de Sault , le  Pays d’Aillou (du nom d’une riche famille seigneuriale). Le village de Montaillou et les ruines de son célèbre château que l’on aperçoit au loin, possède une histoire tourmentée. En effet entièrement cathare au début du XIVème siècle, cette communauté hérétique est parfaitement connue grâce aux interrogatoires des inquisiteurs Geoffroy d’Ablis et jacques fournier, qui nous en donnent une description criante de vie (« Montaillou, village occitan » d’Emmanuel Leroy-ladurie).

 

Col de Marmare

Mentionné en 1272 comme limite du Comté de Foix, le col de Marmare fut très tôt une voie de communication privilégiée pour le commerce entre les hautes vallées  de l’Ariège et de l’Aude (par le plateau de Sault). En effet, par sa relative faible altitude en comparaison des cols voisins (Pailhères est à plus de 2000 m, celui de la Peyre à 1714 m et celui du Pradel à 1673 m), il permettait un passage durant une période plus longue dans l’année. Outre les marchands, il vit passer des voyageurs plus discrets ; cathares fuyant l’inquisition, brigands voulant échapper à la police , voleurs de bois au service des très puissants maîtres de forges. Aujourd’hui il partage son prestige avec le col du Chioula, servant toujours de liaison rapide avec le canton de Les Cabannes.

 

Au col nous prenons à gauche sur 200 m sur la D613 en direction de Prades et Montaillou. Puis de suite à droite la piste qui descend à l’orée de la hêtraie. A une intersection nous prendrons la piste de gauche qui file rapidement vers le village de Prades (d’Ariège). Le village de Prades occupe une position privilégiée au pied du massif de Scaramus. Exilé sur la partie supérieure du plateau de Sault (1200 m), en majorité audois, ses forêts cachent les ultimes témoignages de la main-mise royale sur les forêts pyrénéennes au XVII ème siécle.

 

Nous continuons sur le chemin transfrontalier des Bonshommes.  De Montsègur à Berga en Catalogne, ce chemin de Grande randonnée (GR 107) retrace l’itinéraire des derniers cathares en exil. Fuyant l’inquisition, la prison, la spoliation , voire la mort, ces Bonshommes utilisaient cet itinéraire pour aller trouver refuge en catalogne.

 

Nous approchons de la commune audoise de Comus (1166 m). Au pied du village le seul chemin indiqué à notre périple est celui de la route forestière vers les Gorges de la Frau (ou l’Affrau). Sur notre chemin nous découvrons après le carrefour avec le chemin de l’Oulza un grand bloc de pierre surmonté d’une croix. Après 2km900 la piste se courbe vers le basqui et la carrière de talc. A partir de là sur 2km700 l’Hers à creusé dans la montagne un véritable canyon de 300 à 400 mètres de hauteur.

 

Nous nous préparons à la descente dans le défilé des gorges sur un sentier caillouteux et certainement piègeux à souhait surtout que la dernière averse à laissé une fine pellicule humide sur chaque pierre. Attention aussi aux randonneurs qui sont légion par beau temps. Aujourd’hui la météo incertaine fera qu’il seront que cinq à braver les gorges et à venir à notre rencontre.

 

Les Gorges de la Frau ont été le sujet de discussion sur le passage d’une route vers les Pyrénées orientales ; elles constituent en effet une liaison naturelle entre Comus dans l’Aude et Fougax et Barrineuf en Ariège. La falaise en berge gauche est la limite Est d’une réserve naturelle volontaire protégeant le massif de la Frau et dont l’unique propriétaire en a réglementé l’accès.

La partie haute des gorges constitue également la limite de l’ancienne forêt royale de Prades, aujourd’hui domaniale, qui s’étendait de Comus au Pic Fourcat.

 

A la sortie des gorges nous continuons sur environ 1km700 sur la route jusqu’à l’aire de pique-nique du hameau de Pélail. Le balisage vtt qui doit nous conduire à Montségur (4km) est propre et tout indique que l’ascension sera parfaite. Mais c’est sans compter sur l’orage qui menaçant depuis l’entrée dans les gorges éclate soudainement lorsque nous nous trouvons dans les sous-bois. Cette fois-ci il nous a bien rattrapé et le vêtement de pluie s’impose. Le chemin devient un torrent de boue, le sous-bois s’obscurci, il fait nuit à 14h00 de l’après-midi,  et la progression même à pied est des plus délicate. Cette dernière ascension de la journée va laisser des traces … et même des crevaisons. Enfin, l’orage s’éloigne au Sud-Est vers Bélesta. Un léger replat force notre envie de basculer sur la vallée du Lasset, mais faux espoir il faudra encore attendre  quelques pujades boueuses avant d’atteindre le sommet (1060 m) qui va libérer toutes les énergies vers une descente sans histoire. Il faudra noter que la montée de Pélail est à faire surtout en descente ... même par beau temps !

 

Dans une trouée l’altière citadelle de Montségur apparaît, et tel un phare dans ce milieu d’après-midi nous indique le chemin à prendre. Nous croisons la route qui va vers Fougax et entrons dans le village de Montségur.

Là notre équipe logistique (nos charmantes épouses) nous attend patiemment depuis 45 minutes. L’on se décrotte comme on peu et une petite collation (mousse et repas salé) s’impose avant de regagner la Haute-Ariège.

 

L’histoire de l’Ariège et du Pays d’Olmes est indissociable du catharisme, et les lieux ou villages de toute la contrée traversée par ce périple sont liés entre eux par le fil conducteur de l’histoires des Hommes et des « bonshommes ».

 

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 11:41

Amis Vttayres,
Nous vous informons que le raid Tarascon - Montségur initialement prévu le samedi 20 juin est reporté au samedi 4 juillet (date plus avantageuse au plus grand nombre).
Le lieu de départ reste le même (place Garrigou de Tarascon), mais avec un horaire de départ diffèrent, soit 7h00 (à la fraîche). Mousse et repas à l'arrivée.

PENSEZ A VOUS INSCRIRE RAPIDEMENT

Dans l'attente de vous retrouver sur les chemins des Hommes et de l'histoire !

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 20:09

Dans le cadre du Raid VTT Tarascon - Montségur nos devrions assister après notre repas/grillade au  Feu de la Saint-Jean à Montségur (clic sur image pour ouverture lien pour découvrir le programme).

Pour INFOS RAID :
le départ aura lieu depuis la place GARRIGOU (vieille ville) à 11h00.

Le parcours retenu sera celui du Val d'Ariège, soit Ussat les Bains, Ornolac, Rocher école escalade de Sinsat, Verdun, Albies, Vèbre, Urs, Garanou, Vernaux, Unac, Savenac, Caussou, Col de Marmarre, Prades, Comus, Gorges de La Frau, Pélail et Montségur = 55 km et 2100 mD+.

Suivant le nombre de participants, un nombre de véhicules (covoiturage) récupérera montures et Vttayres à Montségur, mais pensez à vous inscrire avant jeudi !

A bientôt sur les chemins des Hommes et de l'histoire.







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